POLITIQUE: Le PCQ, le parti d’un seul homme ?
Par Benoit Voyer
25 octobre 2025
Éric Duhaime était le leader qu’il fallait pour faire monter dans les sondages le Parti conservateur du Québec (PCQ). Ce n’est pas rien. De 10 à 14 % de l’électorat québécois est derrière lui. Malgré une montée timide dans les intentions de votes, il poursuit son ascension. Ainsi donc, pour les électeurs de centre-droit du Québec, il demeure l’homme de la situation pour l’élection générale de l’automne 2026.
Cependant, soyons honnêtes, tout est fragile pour le PCQ. Éric Duhaime fait cavalier seul. Il est à la tête du parti politique d’un seul homme. Il n’est pas encore un premier ministre en devenir. Pour cela, il devra présenter au public les membres de son futur conseil des ministres. Il le fait bien timidement.
À l’intérieur de sa formation politique, bien des membres se plaignent qu’il dirige le parti avec sa garde rapprochée du bureau de direction et qu’on ne tienne pas compte de leurs opinions. On ne se sent pas écouté, vraiment pas considéré et guère appuyé. Aussi, on se plaint qu’il soit devenu inaccessible. Plusieurs membres actifs songent à quitter le navire.
Lors d’anciens congrès du PCQ, on lui a reproché de faire un « one-man-show ». Par la suite, il est apparu régulièrement en public avec de potentiels candidats, mais sa vieille habitude de travailler en vase clos semble revenue. Chassez le naturel et il finit par réapparaitre.
Personnellement, je suis préoccupé par sa relève. Qu’adviendra-t-il du PCQ si Duhaime quitte ? À ma connaissance, il n’y a pas de candidats potentiels pour lui succéder. Cela voudrait dire que sans lui, il n’y a plus de PCQ.
Il serait peut-être temps qu’Éric Duhaime parte en précampagne électorale à la rencontre de ses membres afin de les écouter et de les mobiliser. De plus, il n’est pas trop tard pour se pointer plus souvent à des rencontres de presse et en public en mettant le focas sur ceux qui font le PCQ avec lui. En exemple, depuis l’élection partielle dans Terrebonne, quand a-t-on vu Ange-Claude Bigilimana, le président intérimaire, à ses côtés ?
POLITIQUE: Un lieu patrimonial
Madame Line Beauchamp,
ministre de la Culture et des Communications,
Le cloître des Carmélites, situé au 351, rue du Carmel, à Montréal -site de notre patrimoine qu'il faut absolument préserver - est menacé de disparaître, car le Groupe Prével, un promoteur, examine la possibilité d'acheter le bâtiment pour y ériger plusieurs condos.
Pourtant, selon une liste préparée par votre ministère et la Ville de Montréal, ce site a été identifié comme étant un lieu patrimonial à préserver. Le carmel a été construit en 1895 et 1896.
Est-ce que vous prévoyez intervenir prochainement dans ce dossier afin d'empêcher la disparition d'un autre lieu de notre histoire ?
Benoît Voyer, Montréal
(La Presse. 3 septembre 2004, p. A14)
Benoît Voyer, Montréal
(La Presse. 3 septembre 2004, p. A14)
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