POLITIQUE: Les élections canadiennes du 14 décembre 2008
Par Benoit Voyer
13 décembre 2025
À l’été 2008, en pleine campagne électorale au Canada, j’arrive difficilement à me situer sur le plan politique et, surtout, à être à l’aise avec les programmes proposés. Le 4 septembre, j’écris dans les pages du quotidien Le Devoir [1]: « Il y a des jours où je doute de mon choix des derniers mois. »
Mon ambivalence dure depuis quelques années. Dans ma réflexion, j’avoue qu’« il m'est déjà arrivé de voter pour les conservateurs, les libéraux, le Nouveau Parti démocratique (NPD), le Bloc québécois et le Parti vert (PV) ».
En cette période estivale, je pense que Stéphane Dion ferait le meilleur premier ministre pour le pays, mais ma fidélité reste fragile. « Il n’est pas très charismatique, mais Dion est pour moi un intellectuel de grande valeur » et son « plan vert » est fort intéressant et audacieux.
Durant cette saison estivale, comme bien des Canadiens, l’homme qui trouble mon esprit est le charismatique Jack Layton. Son assurance « me plaît davantage que la timidité de Harper », mais « quelques points du programme de gauche de sa formation politique freinent mon intérêt ».
Depuis des années, le Parti vert du Canada demeure mon second choix de vote. « L'arrivée d'un premier député vert à la Chambre des communes me donne le goût de voter pour la formation dirigée par Elizabeth May. Toutefois, rien n'est acquis. » Comme je dis souvent, tant qu’à voter pour n’importe qui, vaut mieux encourager le parti écologique.
Qu’est-ce que je pense du Bloc québécois : Depuis un moment déjà, « je pense qu'une formation souverainiste n'a plus sa place à Ottawa ».
Enfin, à propos de la droite politique canadienne, j’insiste dans ma réflexion : « Je ne voterai pas pour le Parti conservateur, car son programme est trop à droite, et ses coupes sauvages dans le domaine de la culture, injustifiées. » Dans quelques années, je comprendrai mieux la pensée libertarienne et je sourirai en relisant cette réflexion publiée dans le quotidien montréalais.
Le 14 décembre 2008, jour des élections canadiennes, je me laisserai finalement charmer par Jack Layton.
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[1] Benoit Voyer. « Pour qui voter à la prochaine élection », Le Devoir, 4 septembre 2008, www.ledevoir.com/opinion/lettres/203858/pour-qui-voter-a-la-prochaine-election
PAROLE ET VIE animée par Roland Leclerc No 13 (1993)
Émission de télévision Parole et Vie animée par Roland Leclerc No 13 (1993)
Au programme:
1- La chronique biblique de Bertrand Ouellet: Le livre des Psaumes;
2-Pèlerinage a Denver a l'occasion de la visite du Pape Jean-Paul II. Le Cardinal Jean-Claude Turcotte est du nombre des pèlerins 1ere partie;
3-Lorraine Caza: La visiteuse chez Simon
4- Le courrier de l'évêque: Mgr Roger Ébacher: L'importance de la pratique dominicale;
5-Pèlerinage a Denver a l'occasion de la visite du Pape Jean-Paul II. Le Cardinal Jean-Claude Turcotte est du nombre des pèlerins 2e partie;
6- Les moines cisterciens de Rougemont chantent le Psaume 90;
7- Le père Benoit Lacroix (Joachim Lacroix de son vrai nom) parle des marguillers;
8-René Laprise parle de l'avenir des paroisses dans le diocèse de Gatineau-Hull;
9- La chronique Pour une foi qu'on se parle animée par Yvon Cousineau. Une table ronde avec 6 jeunes: Quels sont les signes de la Providence dans notre vie?
10- Chronique Sur les rayons avec Christiane Gagnon: Proposition de quelques livres.
11-Pierre Bélanger livre une réflexion: Médias, races et cultures;
12- La chanteuse Danièle Oddera lit un extrait de la bible.
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Tiré de: P049 Parole et Vie Ep 13 (Fonds Benoit Voyer)
Société d'histoire de la Haute-Yamaska, a Granby
AU COEUR DE LA PAROLE: 3e dimanche de l'Avent B
20231215 Benoit Voyer Au coeur de la Parole 3e dimanche de l'avent B
LE PRÉSENT DU PASSÉ: Un médecin parle de la mort
La mort fait partie de la vie et il est facile de le constater, nous vivons dans une conjoncture sociale qui fait d'elle un sujet tabou qui rend bien des personnes inconfortables. La mort provoque de vives réactions. Les gens ont peur de vieillir, de se dégrader, de souffrir et d'être l'objet d'un acharnement thérapeutique. La mort donne des remords. Comment réagir face à elle et de quelle façon l'apprivoiser?
Joseph Ayoub, hémano-oncologue médical au Centre d'oncologie médical du Centre hospitalier universitaire de Montréal est clair: sans la foi en Dieu, la mort est cruelle et atroce. Elle n'a point de sens et demande un combat stoïque au malade en phase terminale. Sans un cheminement spirituel, la personne atteinte de cancer vit ses derniers moments dans une souffrance morale effrayante.
Euthanasie
Face à la souffrance des grand malades condamnés à mourir, l'euthanasie est-elle la solution?
En décembre 1994, les résultats d'un sondage Gallup effectué auprès de 1002 Canadiens, indiquent que 50% des personnes interrogées sont d'accord pour mettre fin à la vie d'un enfant s'il souffre d'une maladie incurable, 35% sont contre et 15% n'ont pas d'opinion. 76% sont en faveur du suicide réalisé avec l'assistance d'un médecin, 16% s'y opposent et 8% n'ont pas d'opinion.
L'heure est grave ... Ce n'est pas parce que c'est légal que c'est moral! L'Église demeure totalement contre une telle pratique. Les articles 2276 et 2279 du nouveau Catéchisme de l'Église catholique ne passent pas par quatre chemins: l'euthanasie est un meurtre « toujours à proscrire ». Le Catholique soucieux d'intégrer des valeurs évangéliques à son quotidien est appelé à vivre sa vie jusqu'au bout, malgré les souffrances.
Mais si la personne est condamnée à mourir, quelle est la différence à partir, entre aujourd'hui ou dans deux semaines? « J’ai vu de mes propres yeux – une semaine, un jour, une heure avant sa mort - des choses qui ont été dites par les malades aux êtres qu'ils aiment ou à d'autres personnes qui n'auraient pas profité de ces confidences compte tenu du choix de l'euthanasie. Ces propos ont complètement transformé et changé la vie de ces gens qui, eux, continuent la route de la vie humaine et qui ont besoin d'un tel témoignage pour grandir intérieurement et aller de l’avant », dit Joseph Ayoub.
« Or, en faisant l'euthanasie ou en tuant la personne, tu bloques notre société d'un témoignage et d'un testament spirituel, car ces malades aux abords de la mort reconnaissent des choses dans la vie que nous ne pouvons capter. Nous n'avons pas les antennes nécessaires. Face à la mort, ils voient des choses que nous ne voyons pas. Ils veulent donner ces éléments-là aux êtres qu'ils aiment.
Ils veulent dire à leur enfant où à leurs proches quelle est la chose la plus essentielle pour notre vie. Tu sais ce que vaut cela pour un jeune de savoir par son père ou pour sa mère qu'est-ce qui est le plus important dans la vie?
S'empêcher de voir passer un être cher de la vie à la mort et de la mort à la vie éternelle, c'est priver notre monde d'une grande richesse », poursuit-il.
Pourquoi mourir?
«Personnellement, je suis profondément convaincu que chacun de nous a une mission sur terre et qu'au moment de la mort, nous passons le relais à d’autres », commente le médecin catholique qui a assisté le premier ministre Robert Bourassa dans son combat contre le cancer.
Il pense que la mort est devenue un tabou parce que notre génération a pensé pouvoir, avec la science, le savoir et la modernisation, arrêter la mort, de pouvoir la remettre à l'infini.
« Je dis toujours à mes malades: Écoutez, le Seigneur vous a donné une option. Vous avez touché quelque chose que ceux qui sont en santé ne touchent pas Vous avez réalisé la valeur de la vie. Et si à l'heure actuelle vous êtes en rémission, relevez-vous, témoignez et continuez! Vous êtes mieux que quiconque à savoir la vraie valeur de cette vie que vous vivez. Votre mort va être repoussée et tant mieux pour vous! Vous allez pouvoir mieux vivre avec votre famille, avec vos amis, avec la société, 5 ans, 10 ans, 15 ans ... Tant mieux! Vous allez pouvoir vivre pleinement ».
Vaincre la peur de la mort
La peur de la mort est due à deux raisons: la grande solitude des personnes aînées (l'isolement) et l'absence d'une foi profonde. Il est donc important d'accompagner les malades en donnant les soins appropriés et en étant simplement présent en les touchant. La plus grande chose dont la personne en phase terminale a besoin, c'est de la présence humaine; juste quelqu'un qui est là, auprès d'elle, pour la rassurer (pas besoin de tenir des conversations à ne plus finir).
Le docteur Ayoub essaie toujours de faire un cheminement spirituel avec eux. Parce que mourir en présence de Dieu est plus facile. Parfois, ils ont des peurs. Des victimes du cancer et condamnées à trépas disent: « Toute ma vie, je me suis dissocié du Bon Dieu. Ce n'est pas possible que Dieu à une semaine de ma mort ... » - « Il faut leur parler de la grande miséricorde de Dieu, de son grand amour et de sa grande compassion », insiste-t-il.
Le cheminement spirituel va atténuer et dissiper la souffrance morale. Donner de la dignité à la personne au dernier instant de son existence, c'est justement faire l'effort de passer quelques heures avec elle.
Dieu et la maladie
Est-ce que Dieu veut la maladie? Est-ce que Dieu veut la souffrance? « Dieu ne veut pas la maladie et ne veut pas la mort. Jésus a voulu vivre et partager avec nous la souffrance de la maladie. Tout au long de sa vie nous voyons son amour merveilleux pour ceux qui souffrent. À chaque fois, il essaie de compatir à la souffrance. Celle-ci fait partie de notre monde. Jésus est venu pour dire: je partage avec vous cette souffrance. Il a voulu souffrir comme nous. Il a voulu mourir comme nous. Il est venu humain pour ne pas être un Dieu théorique et pour dire qu'il a partagé et vécu nos joies, nos joies, nos grandeurs et nos misères. Si nous voulons voir et contempler sa lumière divine... Si nous voulons rencontrer le Seigneur... Nous devons accepter ce passage vers la vie éternelle par la mort », expose Joseph Ayoub.
Ses propos correspondent à la pensée de l'Église. Les articles 1009 et 1010 du nouveau Catéchisme indiquent: « La mort est transformée par le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, a souffert lui aussi la mort, propre de la condition humaine. Mais, malgré son effroi face à elle, Il l'assuma dans un acte de soumission totale et libre à la volonté de son Père. L'obéissance de Jésus a transformé la malédiction de la mort en bénédiction ». [...] «Grâce au Christ, la mort chrétienne a un sens positif. »
Apprivoiser la mort en accompagnant des malades en phase terminale est le chemin qu'emprunte des centaines de personnes membres de diverses associations comme Albatros qui a son siège social à Trois-Rivières. Visiter les malades, c'est un peu être disciple de Jésus. Face à la mort, le Christ a souffert, mais n'a pas eu peur.
Benoît Voyer
(Revue Sainte Anne, Novembre 1998, page 446)
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