EN BREF
MON HISTOIRE: Refaire l’histoire d’une photographie
Par Benoit
Voyer
13 novembre 2025
Hier, j’écrivais un souvenir
vécu dans ma classe de 3ᵉ année à l’école élémentaire Sainte-Marie, à Granby,
devenue le pavillon Sainte-Marie de l’école Phoenix.
Pour illustrer ce billet, j’ai
fouillé dans mes archives personnelles et j’ai retrouvé ma photo de classe. Que
de souvenirs !
Sous la photographie, j’ai
ajouté : « Si tu te reconnais, écris-moi ! ». Je n’ai pas encore
eu de réponses, mais j’ai décidé d’en faire un bout par moi-même, à l’aide de
ma mémoire qui est encore pas mal bonne.
Je me lance et je serais
heureux qu’on m’aide un peu… Je peux me tromper un peu et il se peut que les
connexions dans mon esprit ne se fassent pas toutes du premier jet.
1-
2- ? Lacasse
3- Daniel Tétreault
4- Pierre Imbeault
5- Steeve Caron
6-
7- Sylvain
Patenaude
8- Guy Robert
9- François
Forand
10-
11-
12- Maryse
Gagnon
13-
14-
15-
16-
17- Nathalie
Laforest
18- France Carrière
19-Solange
Lemoyne
20- Lucille
Beaudry, enseignante
21- Benoit
Voyer
22-
23- Annie
Rodrigue
24- Joel
Desmarais
25- Isabelle
Duquette
26- Richard
Lamoureux
27- Jean Breton
28- William
Sabatier
29- Gérard
Allard, directeur
C'ÉTAIT LE PRÉSENT DU PASSÉ: Le père Gagné lutte contre l'esclavage
De Granby, le père Gagné lutte contre l'esclavage
Karim Benessaieh
Voix de l’Est
«L’ esclavage, c'est le scandale du XXe siècle… mais ce n'est pas un sujet à la mode.»
Difficile de contredire le père trinitaire Armand Gagné. L'organisme humanitaire au sein duquel milite le Granbyen a libéré 1050 esclaves au Soudan la semaine dernière. Tout ce qu'on a pu en lire, c'est une brève nouvelle dans quelques quotidiens.
«Ça semble inconcevable en 1999, poursuit le père trinitaire. Mais c'est par notre silence que ces choses-là sont encore possibles. Plus notre silence est grand, plus ça continue.»
Pour libérer ces esclaves, l'organisme Solidarité chrétienne internationale a versé l'équivalent de 76 $ canadiens par personne. Une partie des fonds provenaient de la section canadienne, dont le père Gagné est le vice-président.
Les esclaves étaient surtout des femmes et des enfants chrétiens et animistes dont on a détruit le village dans le sud du Soudan, puis qui ont été revendus dans le nord du pays.
Le père Gagné a récemment rencontré en Espagne les responsables de cette «Opération Liberté». Il ne s'agissait pas de la première du genre, SCI affirmant avoir racheté puis libéré plus de 5000 esclaves depuis 1996.
Tortures
Les témoignages recueillis auprès des esclaves font frémir: tous ont subi des tortures physiques ou psychologiques, certains ont été violés, mutilés, d'autres ont été filmés pour l'industrie pornographique.
Tout cela dans le cadre d'une guerre religieuse, le Nord intégriste tentant, d'islamiser le Sud. «C'est clairement de la persécution religieuse, précise le père Gagné. On va même jusqu'à endoctriner les enfants dans le Nord, qui retournent ensuite combattre leur propre peuple dans le Sud.»
Huit siècles
La persécution religieuse, c'est justement ce qui a amené la fondation de la congrégation des Pères trinitaires, il y a 800 ans. Et c'est ce qui fait encore voyager le père Armand Gagné, 67 ans, tout autour du globe.
Il a rencontré des chrétiens persécutés au Liban, en Chine et au Viêt-Nam. Il a aussi contribué à mettre sur pied une petite fabrique au Guatemala. «J'ai demandé à aller au Soudan mais le pays est maintenant fermé, avec la dernière action de SCI ... », dit-il.
Après des années à côtoyer l'exploitation et la persécution, le père trinitaire ne fait guère un bilan réjouissant: «C'est pire, affirme-t-il. Ceux qui ont la liberté et le pouvoir exploitent encore plus les autres. Les inégalités grandissent, même ici. Le manque de liberté, de respect, la pauvreté qui augmente…tout ça en 1999 »
Les seules armes dont disposent petite section québécoise de SCI, c'est l'information et la collecte de fonds. «Dès que tu fais connaître une situation ça peut aider », estime le père Gagné. Des laïcs ont créé la Fondation du Père Armand Gagné qui produit un petit dépliant et reçoit les dons pour libérer les esclaves – On peut la joindre au 514-695-3864. L’argent peut être également acheminé à SCI-Canada (418-656-0917).
Les fonds récoltés sont maigres, de l’ordre de quelques dizaines de milliers de dollars chaque année. « On en fait très peu au Québec », déplore le Père Gagné.
« Mais on a des petites joies, poursuit-il. Dans les pays où je suis allé, j’ai pu amener un peu de réconfort, leur dire qu’on était avec eux. Ces petites joies… jamais je n’oublierai ça. »
(La Voix de l’Est, 8 février 1999)




