6 novembre 2025

SOCIÉTÉ: Nous sommes à l’ère du « cyber-bang! »

Ce passage d'une époque à une autre
n’est pas toujours facile. 
Nous sommes à l’ère du « cyber-bang! »

Par Benoit Voyer
6 novembre 2025

La révolution du virtuel est bel et bien installée et ça ne fait que commencer ! Nous sommes à l’ère du « cyber-bang »[1]. Les bienfaits et les conséquences économiques, sociales, culturelles et politiques sont incalculables. Les effets de cette nouvelle civilisation sont énormes et on n'a encore rien vu !

La société a vu poindre les nouvelles technologies de l'immatériel et du virtuel. La révolution que nous visons se compare à sa base à la révolution de la Renaissance et de la Réforme, au début du XVIᵉ siècle.

Comme l’écrivait Maurice Harvey dans son livre Pour une société en apprentissage : « Nous sommes entrés dans une société où, pour la première fois, le fait de gagner son pain n'implique pas de sueur au front… ».[2] Tout un contraste avec la pédagogie de la Torah (Ancien Testament) où le Créateur, au moment de la chute d'Adam et Ève, a lancé à l'homme : « À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain… ».[3]

Pour bien vivre dans ce nouveau monde, la matière grise est essentielle. Comme l’écrivait Pixar : « Omniprésente, inépuisable comme la lumière du soleil, elle est la forme de richesse la plus fiable, et de loin la plus prometteuse pour l'avenir. » « L'exploitation, enfin, de la ressource humaine peut déboucher sur une nouvelle renaissance, un nouvel ordre économique, sur une nouvelle culture. »[4]

Avouons-le, ce passage d'une époque à une autre n’est pas toujours facile. L'ordre établi est perturbé. Et cela est encore plus marqué avec la démocratisation de l’intelligence artificielle. Combien d'emplois ont été éliminés ces dernières années et combien seront supprimés encore ? Il y en aura encore des millions et des millions sous le déguisement de restructurations d'entreprises.

Des types d'emplois disparaissent, des nouveaux apparaissent.

L'importance du savoir
Dans cette nouvelle civilisation, le savoir est essentiel. Il faut être en constante formation intellectuelle.

C’est ce qu’annonçait Maurice Harvey en 1997 [5] : « Dans cette société du savoir, de plus en plus de connaissances des plus avancées seront requises bien avant l'âge habituel de scolarisation et, on peut s'y attendre, par des processus éducatifs qui ne sont plus forcément centrés sur les formes d'acquisition traditionnelles ».

En ce moment et pour l’avenir, le système d’éducation doit se transformer. Il n’est pas question de détruire le système scolaire actuel, mais il faut modifier sa pédagogie. L'enseignement ne doit plus être non seulement « éducation », mais doit devenir « apprentissage ». Et puisque l'apprentissage est la question de toute une vie, il faut réinventer le concept d'école pour en faire des cités éducatives. En ce sens, nous allons vers une individualisation de l'enseignement. Les cours magistraux sont appelés à devenir de plus en plus rares au primaire et au secondaire. Les professeurs auront de plus en plus la fonction d'accompagnateur. L'élève cheminera à son rythme, selon ses intérêts. Pour bien traverser l’ère du « cyber-bang », il est important de se donner une bonne formation intellectuelle. Cela débute dès l'enfance et se poursuit jusqu'à son dernier souffle.

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[1] Cet article est une mise à jour de Benoit Voyer. « Nous sommes en train de bâtir un monde que nous ne connaissons pas encore. C'est le « cyber-bang! ». », Revue Sainte Anne, novembre 2000, page 452.
[2] Maurice Harvey. « Pour une société de l’apprentissage », Presses de l’Université Laval, 1997.
[3] Gn 3, 19
[4] Pixar. « La Ressource humaine », 1983.
[5] Maurice Harvey. « Pour une société de l’apprentissage », Presses de l’Université Laval, 1997.

LE BALADO: La bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin (2)


PAROLE DE René Lévesque


 

NATURE: Le Centre d'interprétation de la nature du Lac Boivin, a Granby


Le Centre d'interprétation de la nature du Lac Boivin, a Granby

IL FAIT TOUJOURS BEAU QUELQUE PART: Alex Météore


GRANBY: Trouver un sens à sa vie



Trouver un sens à sa vie

Par Benoit Voyer
(collaboration spéciale)

« La grande cause du suicide, c’est de trouver un sens à la vie », dit le père Michel Vigneau. Quand tu ne sais pas pourquoi et pour qui tu vis, ça amène au désespoir, a la dépression. Quand les moyens humains qu’on s’est donnés ne fonctionnent plus, on sombre dans le noir. »

Le religieux a la preuve que l’espoir ne suffit guère à combler la quête de l’âme des hommes et des femmes. Pour lui, c’est l’espérance qui donne une raison de vivre.

« Dans notre société, on a beaucoup misé sur le matériel, la performance, l’estime de soi, mais quand ça devient un absolu ça ne nourrit plus. L’espoir ne peut suffire. Pour moi, l’espérance vient d’une certitude intérieure qui vient de l’Esprit de Dieu qui rassure la personne d’une présence permanente en elle », ajoute-t-il.

Cet homme des profondeurs est clair : c’est un programme de vie, une vertu essentielle. Celle-ci se trouve dans la prière, le pardon et l’engagement au service des autres.

Il n’hésite pas à l’affirmer : « L’espérance a un nom : Jésus Christ! »

La plus grande difficulté pour entrer dans l’espérance, c’est soi-même quand on ferme la porte de notre cœur. Pour entrer dans le mystère de Dieu, il faut de l’humilité. L’embuche c’est de vouloir trouver une solution seul », explique Michel Vigneau. 

(Texte envoyé à la rédaction du Plus de la Voix de l’Est, le 11 juillet 1996)