PAROLE ET VIE animée par Roland Leclerc No 1 (1993)
Émission de télévision Parole et Vie animée par Roland Leclerc No 1 (1993)
Au programme:
1- La chronique biblique de Bertrand Ouellet: Quel texte du Nouveau Testament a été écrit en premier?
2- Portrait de Robert Lebel, prêtre catholique et auteur-compositeur
3- Chronique Femmes d'évangile avec Lorraine Caza: Marie et Élizabeth
4- Le courrier de l'évêque avec Mgr Paul-Émile Charbonneau: Catholique et Musulman - Un mariage possible?
5- La Paroisse Saint-François-de-Sales, a Longueuil
6- Les moines cisterciens de Rougemont chantent une prière a Marie
7- Le père Benoit Lacroix (Joachim Lacroix de son vrai nom) parle de l'orgue et de l'organiste de sa paroisse
8- Entretien avec Fernand Carrier de la Paroisse Saint-Vincent-de-Paul, a Longueuil
9- La chronique Pour une foi qu'on se parle animée par Yvon Cousineau. Une table ronde avec 6 jeunes: Les médias et la foi
10- Chronique Sur les rayons avec Charlotte Sassville: Proposition de quelques livres.
11- Réflexion d'André Beauchamp sur les rites et les symboles
12- Le comédien Paul Boissonneault lit un extrait de la bible.
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Tiré de: P049 Parole et Vie Ep 01 (Fonds Benoit Voyer)
Société d'histoire de la Haute-Yamaska, a Granby
LA COUPE ET LE PAIN: Messe télévisée présidée par le père Armand Gagné en 1994
ÉMISSION TÉLÉVISÉE
La Coupe et le pain:
Messe catholique télévisée précédée d'une partie magazine.
Chronique Regards:
invité: abbé Jean Pelletier.
Interview réalisée par: Louise Paré
Sujet: Le travail interparoissial.
Caméra: Benoit Voyer Tournage réalisé au presbytère Notre-Dame, à Granby.
invité: abbé Jean Pelletier.
Interview réalisée par: Louise Paré
Sujet: Le travail interparoissial.
Caméra: Benoit Voyer Tournage réalisé au presbytère Notre-Dame, à Granby.
Messe:
Célébration présidée par le père Armand Gagné, O.ss.t
Il s'agit d'une messe à la mémoire des chrétiens persécutés
à l'occasion de la Journée mondiale des Droits de l'homme.
Célébration présidée par le père Armand Gagné, O.ss.t
Il s'agit d'une messe à la mémoire des chrétiens persécutés
à l'occasion de la Journée mondiale des Droits de l'homme.
Tournage réalisé à la Maison des Trinitaires, à Granby.
Caméras: Eric Chamberland, Patrice Lussier et Martin Robitaille.
Aiguillage: Claudette Hamel.
Réalisation: Benoit Voyer.
Productrice déléguée: Line Aubin
Production: Transvision Plus, câble 11, Granby (1994)
Caméras: Eric Chamberland, Patrice Lussier et Martin Robitaille.
Aiguillage: Claudette Hamel.
Réalisation: Benoit Voyer.
Productrice déléguée: Line Aubin
Production: Transvision Plus, câble 11, Granby (1994)
Document conservé dans le fonds P049 de la Société d'histoire de la Haute-Yamaska, a Granby.
LE PRÉSENT DU PASSÉ: «Je n'ai rien fait pour devenir évêque!»
TROIS-RIVIÈRES - Une grande timidité se cache derrière la moustache et les yeux pétillants de Mgr Martin Veillette. Il a été intronisé au poste d'évêque de Trois-Rivières, le 9 février, à la cathédrale de l'Assomption, à l'occasion d'une grande célébration eucharistique. La majorité des membres de l'Assemblée des évêques du Québec (AÉQ) y ont pris part: ils étaient en retraite spirituelle à la Maison de la Madone de Cap-de-la-Madeleine du 6 au 10 janvier. Étaient aussi présents près de 150 prêtres des quatre coins du diocèse trifluvien et de 1000 fidèles.
Est-il un peu fou en ces années de désertion de l'Église d'accepter un tel titre ? «C'est une douce folie du service», rétorque cet homme à l'esprit vif qui était évêque titulaire de Valabria [1] au moment d'être nommé à la succession de Mgr Laurent Noël, le 15 novembre.
Il n'a surtout pas l'impression de perdre de son autonomie personnelle et de vivre dans un carcan. Il trouve les rencontres avec les autres évêques très enrichissantes, car chacun a une formation et une expérience différentes : en sciences, en biologie, en théologie, en étude biblique, en droit canonique, en administration, etc. Pour lui, c'est vraiment un plus. Chaque évêque aborde les problèmes différemment. Sa vision personnelle en est enrichie.
«Je n'ai rien fait pour devenir évêque!», lance-t-il comme un petit gamin qui vient de se faire prendre dans un méfait. «Ce n'est pas un choix de carrière programmé! J'ai toujours essayé de faire le mieux possible ce que j'ai à faire. J'imagine que d'autres ont remarqué ou ont pensé que je dois avoir ce qu'il faut pour l'être.»
Saura-t-il être à la hauteur des attentes des prêtres du diocèse ? Une quarantaine de ceux-ci signaient, l'année dernière, une lettre collective dans laquelle ils exprimaient leur souhait d'un évêque aux qualités de pasteur, de missionnaire et de leader. Il est possible de croire que oui, puisque ces mêmes clercs ont reconnu, quelques heures après sa nomination, le bon choix de la curie romaine. «Mes confrères m'ont dit : Reste comme tu es !»
Enfance
Originaire de La Tuque, ce fier bonhomme, fils de boulanger, est le 4e enfant d'une famille de 11. L'homme aux cheveux blancs vient de fêter son 60e anniversaire de naissance, le 16 novembre.
«Mes premiers souvenirs d'enfance remontent au moment où j'ai commencé à fréquenter l'école du quartier. Ma première institutrice était la sœur d'une tante. Elle habite actuellement à Québec. Puisqu'elle était parente, elle me connaissait par les liens familiaux. Dans ma classe, il y avait aussi un cousin», se souvient-il.
Sa famille était proche de celle d'un oncle qui habitait près du domicile paternel. Les festivités comme celles du temps de Noël et de nombreuses activités se faisaient en commun : «L'été, nous allions à la plage ensemble !»
Il grandit dans le climat de la 2e guerre mondiale (1939-1945). Il se rappelle encore des coupons de rationnement qu'il fallait se procurer pour obtenir certaines denrées : «C'était une époque plus simple. Il y avait moins de recherche au niveau de la nourriture et des vêtements. Dans notre famille, les vêtements passaient de l'un à l'autre. Puisque j'étais dans les aînés, je n'ai pas trop souffert du "linge " des autres, mais je voyais bien ce qui se faisait», ajoute le sympathique sexagénaire.
Alors qu'il est enfant, il assiste au drame de son père qui doit quitter la boulangerie (il était copropriétaire avec un cousin). La poussière de la farine est pour lui un allergène. Il souffre d'asthme. C'est, malgré tout, la belle époque, car papa Veillette fait la livraison du pain avec un cheval et une voiture.
« Nous avons appris assez jeunes lorsque le pain est frais. Nous allions de temps en temps à la boulangerie et nous cherchions à manger ceux qui sortaient du four», dit Martin Veillette marqué par le souvenir du délicieux goût et de la merveilleuse odeur du pain chaud. Juste à en parler, il en donne l'eau à la bouche.
Son père se réoriente. Plusieurs personnes lui suggèrent d'entrer à l'usine de pâte et papier de la municipalité, mais il décide de se lancer dans l'industrie du taxi, associé à son frère, l'oncle Martin.
Le jeune Martin Veillette y a également travaillé. Après l'école (au primaire), il se rendait au «stand de taxis» pour répondre aux appels. Il se souvient, particulièrement, de ces journées de Noël et du Jour de l'An où le téléphone ne dérougissait pas. Ces jours-là, les gens prenaient plus souvent le taxi qu'à l'habitude.
À 9, 10, 11, et 12 ans, Martin ne songeait point à devenir prêtre. Il était très impliqué dans les mouvements de son époque : Louveteaux, Scouts, Croisade eucharistique, Service de messes, 4H, Club de hockey, etc. «J'ai été chanceux de faire partie de groupes comme ceux-là. J'y ai pris l'habitude d'être attentif à rendre service», se rappelle Mgr Veillette.
Était-il plus religieux que les autres jeunes ? Il s'en défend bien : «J'étais religieux comme tous les enfants du temps, mais pas plus que la moyenne – du moins, pour le souvenir que j'en ai !»
Adolescence
À l'adolescence, il vit ses amourettes comme les autres jeunes. Le pensionnaire du Séminaire de Trois-Rivières regarde sans hésiter de l'autre bord de la clôture. En congé à La Tuque, il en profite pour faire des activités qui lui permettent de rencontrer la gent féminine. «J'ai eu des relations normales ... Vous savez un prêtre ce n'est pas quelqu'un d'asexué !», lance-t-il le sourire aux lèvres.
Des religieux dans la famille
Du côté familial, deux oncles étaient prêtres : un Oblat de Marie Immaculée et un Dominicain qui était missionnaire au Japon (il a même été prisonnier durant la guerre).
Des deux religieux, c'est le Dominicain qui semble avoir le plus marqué sa vie «Lorsqu'il a été ordonné prêtre août 1936, maman était enceinte de moi. Elle n'a pas pu se rendre à Ottawa pour ce moment important. Elle s'est dit :«Si j'ai un garçon, il portera son prénom». C'est ce qui est arrivé. De plus, elle gardait des choses (recettes, cadeaux, gâteries, etc.) pour quand il venait à la maison. «C'est bien spécial puisque cette tradition se perpétue. Ma belle-sœur fait la même chose que ma mère faisait, mais pour moi ... »
Devenir prêtre
«À la fin de mon cours classique, j'ai consulté des personnes pour m'aider à déterminer un projet de vie J'ai décidé de devenir prêtre diocésain. Cela allait naturellement à la suite de ce que j'ai vécu durant ma jeunesse», ajoute le nouveau patron du diocèse de Trois-Rivières et membre du conseil permanent de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).
Il est ordonné prêtre le 12 juin 1960 et nommé professeur au Séminaire de Trois- Rivières. Plus tard, il deviendra curé de la paroisse Sainte-Thérèse-de-l'Enfant- Jésus de Trois-Rivières.
Il avoue que pour les jeunes d'aujourd'hui, penser devenir prêtre est un défi beaucoup plus considérable et tout à fait différent de ce qu'il a eu à vivre. Sa 2e option l'aurait amené à une carrière en droit, malgré le fait que son père n'avait pas les avocats en admiration.
Après 10 ans de sacerdoce (en 1971), il retourne sur les bancs de l'université pour des études en sociologie (3 ans), afin de mieux comprendre les problèmes de la société d'aujourd'hui. Ce complément académique a changé sa façon de réfléchir et d'entrevoir les orientations pastorales.
Sommet socio-économique
Le Sommet socio-économique convoqué par Lucien Bouchard à la fin d'octobre dernier, a permis à Mgr Martin Veillette, membre du comité exécutif et président de la commission des Affaires sociales de l'AÉQ, de se démarquer dans les médias. Tous les grands journaux, les bulletins de nouvelles des réseaux radiophoniques et télévisuels du Québec ont donné écho à la déclaration qu'il a faite à l'occasion d'une conférence de presse en préparation au Sommet.
Par la suite, il a participé à ce rendez-vous historique [2] et à de nombreuses émissions d'affaires publiques dont "newswatch " sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada et à Plein Écran à Télé-Québec.
Sa prise de position a trouvé des échos d'un bout à l'autre du Canada et même en Europe, par le biais de l'Agence de presse APIC et de l'Actualité religieuse dans le monde
Est-ce qu'il y a un lien entre cette déclaration et l'annonce de sa nomination arrivée peu de temps après? Cela peut sembler possible, mais Mgr Veillette croit que le choix était déjà fait à ce moment, même si la nouvelle n'était pas encore connue du grand public et de Martin Veillette.
Benoît Voyer
(Revue Sainte Anne, mars 1997, page 110 et 111)
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[1] La règle du droit canon est claire : tout évêque doit être titulaire d'un diocèse. Le pape garde ses anciens diocèses au registre. Cela lui permet de nommer des auxiliaires. Ce qui veut dire que Valabria figure à l'annuaire du Vatican ave l'indication qu'il n'y a plus de catholiques sur ce territoire. En réalité, il s'agit d'un ancien diocèse du Portugal. Martin Veillette n'y a jamais mis les pieds et réussit à peine à le situer : «on m'a dit que c'était près de Fatima.»
[2] Mgr Veillette accompagnait le président de l'AÉQ, Mgr André Gaumond, archevêque de Sherbrooke. Ce dernier prenait part à la table des délibérations. Le nouvel évêque de Trois-Rivières l'accompagnait à titre de conseiller.
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