Bleus comme l’eau salée des grands océans,
tes yeux ressemblent aux vagues sur la grève ;
Ils apaisent et réconfortent les flots troubles de mon existence.
Passionnés comme le vent qui caresse le sable des déserts,
tes yeux ressemblent à une sonate de Mozart ;
Ils emportent mon cœur au-delà de la frénésie des sons et des notes.
Vastes comme une immense cathédrale,
tes yeux ressemblent à un vase d’argile façonné des mains des dieux ;
Ils sont un tabernacle ou réside l’amour.
Fragiles comme la belle au bois dormant,
tes yeux ressemblent à ceux des princesses de mon enfance ;
Ils sont une aurore lumineuse après des saisons d’obscurité.
Orbite, paupières, cils, sourcils, taroupe : Ils sont la perfection même ! Quel délice ! Tes yeux m’ont charmé, troublé, apprivoisé, ensorcelé…
Si pétillants…
Si brillants…
Si vifs…
Tu m’as tapé dans l’œil ;
Je t’ai fait les yeux doux ;
Nous avons joué de la prunelle.
J’ai détourné les yeux
et en un clin d’œil, tu m’as séduit.
Tu m’as fait porter un autre regard sur le monde.
Je tiens à toi comme à la prunelle de mes yeux.
Benoit Voyer
Les Saisons littéraires 15 – Revue de création littéraire, semestre automne hiver 1998-1999, Guérin littérature, pp.223-224