La bienheureuse Marie-Anne Blondin

Buste de la bienheureuse Marie-Anne Blondin
dans l'église catholique de Saint-Jacques-de-Montcalm,
dans la région de Lanaudière

La bienheureuse Marie-Anne Blondin

Par Benoit Voyer

18 avril 2025

Le 18 avril 1809, a Terrebonne, naît Marie-Esther Blondin, fille de Jean-Baptiste Sureau dit Blondin et de Marie-Rose Limoges. Elle est la troisième d’une famille de douze.

Elle vient d’un milieu pauvre et sa jeunesse est marquée par des deuils et des épreuves. Comme bien des enfants francophones du Canada, elle est analphabète. Toute sa vie son manque d’éducation sera une souffrance pour elle.

Jeune adulte, elle fera la connaissance de la Congrégation Notre-Dame, fondée par sainte Marguerite Bourgeois. Elle assiste à leur arrivée à Terrebonne et deviendra domestique au couvent. Les sœurs en profiteront pour lui apprendre à lire et à écrire.

A 21 ans, elle devient étudiante et novice a la Congrégation. On lui donne le nom de Sœur Sainte-Christine.

A cause de sa santé, on la renvoie. Esther vivra une grande tristesse.

Institutrice a l’école paroissiale de Vaudreuil, Suzanne Pineault, l’invite à se joindre à elle pour enseigner aux enfants. En peu de temps, Esther deviendra la directrice de l’établissement qu’on nommera l’Académie Blondin. En plus d’instruire les petits, elle forme des jeunes filles afin qu’elles deviennent enseignantes pour les écoles rurales.

En 1848, Esther par a l’abbé Paul-Loup Archambault, le curé de Vaudreuil, son rêve de fonder une communauté religieuse pour l’éducation des enfants pauvres. Il la soutient dans ses démarches mais lui dit : Ma fille, « attendez-vous a beaucoup souffrir».

Le 8 septembre1850, Mgr Ignace Bourget officialise la fondation des Filles de Sainte-Anne. Esther devient soeur Marie-Anne et en est la première supérieure.

Malgré la pauvreté de la communauté, les premières années seront tout de même heureuses.

Nommé aumônier, l’abbé Louis-Adolphe Maréchal lui fait la vie dure. Il ne cesse de la dénigrer auprès de Mgr Bourget et des religieuses. De plus, il s’immisce dans les décisions de la communauté pour imposer se vision des choses.

En 1854, la fondatrice est destituée et occupera des taches secondaires jusqu’à la fin de sa vie.

Le 2 janvier 1890, à Lachine, à l’âge de 80 ans, décède Esther Blondin, mieux connu sous le prénom de Marie-Anne, fondatrice des Sœurs de Sainte-Anne. Un jour elle sera béatifiée. Ses restes reposent dans la cathédrale de Saint-Jérôme. Elle disait souvent: « Si vous saviez comme le Bon Dieu est bon! »3