Services funéraires africains
De Cap-de-la-Madeleine à Kinshasa
Les Services funéraires africains sont de plus en plus en demande à Kinshasa, la capitale du Zaïre. Cette nouvelle entreprise, exploitée par Pierre Garneau de la maison J.D. Garneau a Cap-de-la-Madeleine, André Lépine du Collège Rosemont à Montréal et Hector Dianzenza N'Défi du Zaïre, s'occupe, actuellement, des arrangements d'une moyenne d'une à deux funérailles par jour au pays. La demande croît d'une semaine à l'autre. Pourtant, il n'y a que quelques mois que la business est en opération dans ce pays.
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Benoit Voyer
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Il n'est pas question pour l'instant de recevoir des profits de ce service de pompes funèbres. Cependant, il n'est plus nécessaire, pour le duo Garneau-Lépine, d'investir dans ce pays pour le développement de la firme. Elle couvre ses frais d'opération et les salaires de ses employés dont Hector Dianzenza N'Défi qui dirige les affaires.
Il est projeté de pratiquer la thanatopraxie, c'est-à-dire l'embaumement des corps, dès l'an prochain, dans un local qui sera aménagé près de l'hôpital de cette ville de près de 5 millions d'habitants. Les pratiques d'ici ne sont pas encore pratiquées là-bas. C'est un marché sans compétitions qui est ouvert à ce nouveau cabinet de thanatologie.
"Nous prévoyons nous rendre à Kinshasa en juin 1997 pour former des personnes à la thanatopraxie. Il y des médecins du pays qui ont manifesté leur intérêt à travailler pour nous" dit Pierre Garneau qui tient à spécifier qu'il s'agit d'un investissement personnel qui n'a pas de liens avec l'entreprise familiale solidement implantée en Mauricie.
"Quand le laboratoire et la boutique seront ouverts, nous pourrons commencer à tirer de petits profits", ajoute-t-il. Cependant, les premiers serviront à envoyer de nouveaux équipements en Afrique. Ce n'est qu'après cela que ceux-ci rapporteront aux deux investisseurs canadiens.
L'entrepreneur raconte que les Zaïrois sont très fiers du corbillard envoyé par bateau l'an dernier. Ils n'ont jamais vu ce genre de véhicule qui permet de sortir et d'entrer le cercueil par le côté.
"C'est quelque chose d'exceptionnel et ça fait plus solennel pour eux. C'est comme si ça apporte l'image d'un plus grand respect pour les défunts", conclut monsieur Garneau.
(L’Hebdo Journal, 18 aout 1996, p.50 ET La Cité (Kinshasa), 22 au 28 octobre 1996, p.4)