POLITIQUE: Réduire davantage le fardeau de la dette


Réduire davantage le fardeau de la dette

Monsieur le Ministre,

Vous avez raison de dire que «la réduction de la dette n’a rien de honteux ». Votre gouvernement montre une véritable vision à long terme. Il faut vraiment cesser de vouloir hypothéquer l’avenir de nos enfants. Il en va de la responsabilité de l’État de faire cet acte de courage. Et je me réjouis des efforts concrets que vous faites. En 1998, la dette s’élevait à 583,2 milliards. Aujourd’hui, à 501,5 milliards. Ce n’est pas rien! Dans peu de temps, ce sont 100 milliards qui auront été soustraits de notre fardeau fiscal

On connaît le désastre qu’une telle dette représente lorsqu’il y a une hausse des taux d’intérêt de 1 % ou 2 %. A chaque fois, des milliards s’ajoutent au fardeau fiscal des Canadiens et des canadiennes. Cela nous empêche d’investir des montants significatifs en santé et dans les services sociaux.

Comme vous l’avez souligné devant le comité des finances de la Chambre des commîmes, il est important, voire urgent, de réduire le boulet fiscal que nous avions avant la retraite massive des baby-boomers en 2010.

Pendant plusieurs années, nous avons voulu vivre à crédit. Maintenant, ayons la responsabilité de nos choix. Payer ses dettes est un règle morale essentielle. Après tout rendons à César ce qui est à César. Au lieu de se demander comment nous allons utiliser nos surplus budgétaires, la question est plutôt de savoir ce que nous pouvons faire de plus pour diminuer ce fardeau qui nous coûte vraiment trop cher.

Recevez, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération et mes salutations les meilleures.

Benoit Voyer
Montréal, le 17 novembre 2004 

(Le Devoir, 23 novembre 2004, p. A6)