ARTICLE DU JOUR: La vénérable Délia Tétreault


La vénérable Délia Tétreault

Par Benoit Voyer

30 septembre 2025

Elle s’appelle Délia. C’est une petite jumelle née le 4 février 1865, à Marieville, dans l’actuelle région de la Montérégie. Son père est cultivateur. Dans l’ordre des choses, elle est la 6ᵉ de la famille. Son jumeau ne vivra que 7 mois.

Elle n’a pas encore 3 ans lorsque sa mère décède. Elle est adoptée par Jean Alix et sa conjointe Julie, son oncle et sa tante et, du même coup, son parrain et sa marraine.

La gamine aime se réfugier dans le grenier de la maison. Elle y a déniché une pile des Annales de la Propagation de la foi et de la Sainte-Enfance. Elle feuillette ces feuilles de chou pieuses. Elle est transportée dans ses rêves devant ce qu’elle voit.

Délia est de nature fragile. Toute sa vie elle gardera sa constitution délicate. Sa petite santé sera pour elle toute une épreuve lors de ses études.

À Montréal, pendant une dizaine d’années, il travaille à l’œuvre du père Almire Pichon, un jésuite, auprès des démunis. Bénévolement, elle visite les malades et fait la catéchèse aux marginaux.

En 1883, elle se sent appelée à fonder une communauté religieuse destinée aux missions dans les terres étrangères. Ainsi, elle fonde une première école de formation en 1902. Celle-ci deviendra les Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception. En communauté, elle prend le nom de « Marie du Saint-Esprit ». Avec ses sœurs, elle lance la revue « Le Précurseur » dans laquelle on raconte les œuvres des religieuses autour du globe.

En 1933, elle tombe malade. Pendant huit ans, elle vit paralysée.

Son âme quitte son corps le 1ᵉʳ octobre 1941.

Le 18 décembre 1997, le pape Jean-Paul II la déclare vénérable.