L’alcoolisme une maladie de l’âme

Il était une fois dans les médias...


Par Benoit Voyer (1997)

L’alcoolisme est la maladie de l’âme; un mal intérieur… Pour soigner l’intérieur, il n’y a que Dieu qui puisse le faire », lance Louisette Rhéaume, une organisatrice de fins de semaines intensives au monastère des Trinitaires.

Elle ne passe pas par quatre chemins pour se justifier : « Tous pourraient s’en sortir avec le mode de vie des alcooliques anonymes (a.a.), mais tous ne sont pas capables. Ce qui manque, c’est la foi en Dieu. Pour se sortir d’un problème comme l’alcoolisme, il faut s’accrocher a quelqu’un de plus grand que soi ».

Le mode de vie des 12 étapes des a.a. n’est pas facile à vivre, mais tellement enrichissant. Pendant 7 ans, Louisette a fait 7 meetings par semaine (un par jour) pour apprendre cette nouvelle façon de vivre. Aujourd’hui, elle a repris sa vie en main et, surtout, elle est capable d’être heureuse sans alcool.

Les sessions intensives offertes au monastère vont plus en profondeur que les traditionnels meetings a.a. Rien n’est laissé au hasard. Dans les intensifs, on touche aux vraies choses.

Les nombreux groupes qui utilisent le mode de vie des 12 étapes (Alanon, Alateen, A.A., N.A., O.A., etc.) ne se réclament d’aucune religion officielle. Il n’est pas étonnant de rencontrer des adeptes qui sont musulmans ou Juifs.

La démarche religieuse proposée par les Trinitaires est libre. Il faut être réaliste : Au Québec, la majorité des gens sont issus de souche catholique.
La rencontre avec un prêtre est très populaire. La liste des rencontres demandées aux bureaux du père Armand Gagné, O.ss.t, 
ou du père Sylvio Michaud, O.ss.t, en témoigne. Les uns y vont pour renouer des liens avec l’Église, d’autres pour parler d’expériences qu’ils n’osent pas partager lors des échanges en équipe : viol, homosexualité, violence, etc.

« Il y vont parce qu’ils veulent être en paix avec Dieu et avec eux-mêmes. Ils savent qu’il n’y a qu’avec un prêtre qu’ils peuvent trouver cela. Le père Armand est vraiment le plus accueillant, ouvert et aimé de ceux qui viennent aux intensifs », conclut Mme Rhéaume.

Tiré de Trinité - Le bulletin d’informations de la Maison de spiritualité des Trinitaires de Granby. Avril 1997, p. 1. Copies conservées chez Bibliothèque et archives nationale du Québec, a Montréal, et a la Société d'histoire de la Haute Yamaska (fonds P049), a Granby)