Sur les pas de René Étienne Voyer


Par Benoit Voyer
4 octobre 2024

La recherche sur mon cinquième arrière-grand-père et premier descendant de sa lignée en Amérique reprend peu à peu. Étant un aidant naturel, j’ai dû faire une pause afin de me consacrer à d’autres priorités urgentes. Maintenant, les choses entrent dans l’ordre.

Voici donc une mise à jour de mon billet du 14 aout.

A la fin du mois d’août, ma conjointe Manon et moi avons analysé les registres de la paroisse Notre-Dame de Beaufort-en Vallée afin d’y trouver les traces d’Étienne et de sa famille. Mon seul repaire était qu’il serait né “en” ou “vers” 1714. Page par page, nous avons regardé toutes les entrées de 1709 à 1724. Ce travail de moniale a changé la direction de la recherche.

Manon a retrouvé ceux qui seraient les parents d’Étienne: René Voyer et Marie Bélanger. A cela s’ajoutent les traces de trois de leurs enfants: René (1715), Marie (1717) et Adrien (1721). En revanche, en 1713, 1714 et 1715, aucune trace d’Étienne.

Il m’est revenu le souvenir de la lecture de la thèse universitaire de Josiane Paul publié sous le titre:  “Exilés au nom du roi – Les fils de famille et les faux-sauniers en Nouvelle-France 1723-1749" (Septentrion, 2008). L’historienne y explique qu’il arrivait souvent que les petits trafiquants de sel condamnés par la justice royale française a l’extradition dans les colonies changeaient de noms ou de prénoms sur le bateau entre la France et leurs destinations.

Et puis le rappel de la recherche faite sur Pierre Rossignol du May, l’ancêtre d’une ligne de la famille Dumais en Amérique menée par une équipe de quatre chercheurs: deux en Europe et deux en Amérique. Le Pierre Dumais d’Amérique était le Pierre Rossignol d’Europe. Le choix de son nouveau nom de famille s’explique par le fait qu’il est de la région française du May.

Il est maintenant d’une évidence qu’Étienne Voyer est René Voyer, né le 17 décembre 1715, à Beaufort-en-Vallée, l’ainé du couple Voyer-Bélanger. “Étienne” serait une déformation calligraphique de “Et renne” Voyer.

Ainsi donc, à partir d’aujourd’hui jusqu’à preuve du contraire de parlerai de René Étienne Voyer.

Dans les prochaines semaines, se poursuivra l’analyse des registres de Notre-Dame de Beaufort-en-Vallée de 1724 à 1744, année de son arrivée au port de Québec. Les autres registres de l’actuelle municipalité de Beaufort-en-Anjou devront aussi être scrutés. C’est donc une histoire à suivre.